3 novembre 2006
Mère, si...
Si j'avais pu une seule seconde croire en la réalité des chimères,
Que l'irrationnel n'avait pour dessein que d'enchaîner mes esprits.
Si j'avais pu imaginer que de telles souffrances puissent exister,
Que l'âme puisse à ce point déchirer la chair et ronger les sangs.
Si j'avais vu la mâchoire de la bête.
Si j'avais su le tranchant des ailes.
La puissance de l'étau des serres.
L'odeur âcre et le goût du sang.
Et puis, le feu. Ce feu intense.
Si tu m'avais dit qu'il n'y aurait plus de mots,
Qu'il n'en existerait plus qu'un,
J'y serais allé quand même pour le connaître.
L'avoir entendu de sa bouche.
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