7 juillet 2008
Mon absenthe
C’est comme si je n’avais jamais vu de rouge avant.
Et comme
si je n’étais plus qu’un sucre à dissoudre, après.
Dans mon absenthe, ce n’est
qu’un poison vert à ne plus voir, dans de forts effluves ou de denses volutes,
que les espiègles sursauts de pampilles carmin. Sublime passementerie qui orne
désormais mon cœur, il manque encore trop souvent au réel d’admirer les envoutantes ondulations de ses franges de
pendeloques.
Je pourrai mourir ivre de ses vapeurs ou vivre saoul de nous,
heureux d’éprouver simplement, plus heureux encore d’approuver son sentiment.
Il
manque à ma pénombre son feu pour m’enflammer, fondre et me dissoudre avant de voir encore le rouge, après.
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