07 juillet 2008
Mon absenthe
C’est comme si je n’avais jamais vu de rouge avant.
Et comme
si je n’étais plus qu’un sucre à dissoudre, après.
Dans mon absenthe, ce n’est
qu’un poison vert à ne plus voir, dans de forts effluves ou de denses volutes,
que les espiègles sursauts de pampilles carmin. Sublime passementerie qui orne
désormais mon cœur, il manque encore trop souvent au réel d’admirer les envoutantes ondulations de ses franges de
pendeloques.
Je pourrai mourir ivre de ses vapeurs ou vivre saoul de nous,
heureux d’éprouver simplement, plus heureux encore d’approuver son sentiment.
Il
manque à ma pénombre son feu pour m’enflammer, fondre et me dissoudre avant de voir encore le rouge, après.
26 septembre 2008
C’est comme si j’avais une plume qui me poussait dans le ventre.
Et comme si les rémiges de mes omoplates voulaient goûter le grand air, maintenant.
Dans mes envies, ce n’est qu’un envol à ne pas y revenir, dans un chapitre de vie ou de livret précieux, avec les espiègles sursauts d’un amour croqué. Sublime rapprochement qui tâte désormais l’horizon de nos cœurs, il manque plus qu’à cristalliser notre envoûtante obstination de compléter nos moments.
Nous pourrions mourir dans les regrets de l’intérim mais nous pourrons vivre de nos découvertes, heureux de partir à la chasse de morceaux de puzzle que nous méconnaissions. Il manquera à ce livre qu’à joindre d’autres pages pour y laisser dessiner une petite princesse sertie de deux chatons.